dimanche 23 novembre 2008
Le protectionnisme a longtemps été un gros mot, mais ...
La grande banque suisse UBS en difficulté annonce une refonte de son système de bonus, avec notamment l'introduction d'une échelle de malus. Certains font remarquer à bon escient que, en raison de sa position d'acteur important dans le paysage bancaire international, UBS doit pouvoir attirer les meilleurs talents pour constituer son management et, pour cela, être en mesure de proposer des conditions de rémunération compétitives et motivantes.
En l'absence d'institutions ayant autorité au niveau mondial, la concurrence qui s'exerce à l'échelle planétaire rend pratiquement impossible la mise en place de bonnes pratiques, que celles-ci concernent les rémunérations, le secret bancaire, le travail des enfants ou les normes de production écologiques. S’est mondialisée la concurrence, mais pas la réglementation qui devrait en limiter les excès. Les prix trop bas de l'énergie, qui rendent le transport indûment bon marché, attisent encore la concurrence, ceci dans le contexte d'une planète en voie d'essoufflement, qui rend crédible la perspective à moyen terme d'un crash civilisationnel.
L'idée, défendue par Emmanuel Todd, de la restauration du protectionnisme, n'a rien d'un retour en arrière. L'Europe dispose de l'arsenal institutionnel qui lui permettrait de bénéficier de la mise en oeuvre d'un protectionnisme communautaire. Celui-ci devrait être accompagné d'un réalignement radical du système de production et de consommation sur un objectif de reconversion énergétique, d'économie de ressources et de protection de la biosphère.
Nous vivons une période charnière. Les menaces sur notre avenir s'accumulent. A cout terme, une crise économique majeure s'annonce. Il est permis de douter qu’elle offre un réel répit au pillage des ressources de la planète. Il est urgent de prendre des mesures énergiques pour mettre un terme au sur-développement dont souffrent nos sociétés occidentales. La limitation de la concurrence par le protectionnisme en constitue le prérequis.
De l'utilité des gains de productivité ...
Genève-Casablanca pour 48 CHF (30 EUR), l'inflation d'une consommation toujours plus inutile et dénuée de sens, les bouleversements climatiques, la surexploitation des ressources, la composante démographique (occultée à tort), et maintenant la crise financière, essentiellement causée par un excès de cupidité, crise qui annonce une très grave récession de niveau planétaire ... L'évolution de l'humanité ces récentes années a un caractère affligeant, sinon pathétique. Il est évident que nous sommes devenus les esclaves - et les otages - d'un système économique et civilisationnel implosif que nous ne contrôlons plus. Rien d'original dans ce constat !
Notre système économique place au premier plan les gains de productivité. Ceux-ci, à la manière dont ils sont utilisés pour augmenter une consommation déjà galopante, entraînent une (sur)exploitation croissante des ressources de la planète. Aujourd'hui, il est raisonnable de dire que les gains de productivité ne sont souhaitables et défendables que si ils sont affectés à réduire l'impact énergétique et écologique de notre civilisation. Sinon, ils constituent autant de "crimes" contre l'humanité, surtout contre celle qui viendra après nous.
Il est par conséquent logique de défendre l'idée que, tant que les objectifs fondamentaux de notre économie n'auront pas été radicalement repensés, la productivité doive être réduite, ce qui entraîne, pour l'individu, moins de stress, une meilleure qualité de vie et plus de temps pour introduire du sens dans son existence. L'idée est certes à l'opposé du "travailler plus pour gagner plus". Mais n'est-il pas temps de laisser tomber ces vieilles idées héritées du siècle passé afin de se concentrer sur le siècle courant et sur son impact sur le siècle prochain ?
vendredi 17 octobre 2008
Les perles de la crise (suite) ...
Le Temps, Samedi 13 décembre 2008
(L'industrie automobile) Elle est progres- sivement passée du rang d'orgueil national à celui de pestiféré. Les sondages montrent qu'une majorité d'Américains se déclarent aujourd'hui prêts à laisser tomber les «Trois Grands» (General Motors, Chrysler et Ford), même si cela doit se traduire par la perte de millions d'emplois en cascade (lire ci-dessous). La solidarité est mise à rude épreuve en temps de crise. Et l'industrie, qui a systématiquement manqué les virages de l'énergie propre, n'a rien fait pour améliorer sa propre image.
Voilà près de trois décennies que les constructeurs automobiles promettent de mettre au point «la voiture de l'avenir» sans que cela ne se soit jamais traduit dans les faits. A intervalles réguliers, ils ont obtenu pour ce faire des larges subventions publiques qui, à l'inverse des traînées de CO2 laissées par leurs véhicules, se sont évanouies sans laisser de traces.
Comme le rappelait récemment le New Yorker, c'est lorsque les «Big Three» avaient reçu un milliard de dollars d'aide pour dessiner «une nouvelle génération de véhicules» que General Motors en avait profité pour acheter la marque Hummer (consommation: au moins 14 litres d'essence aux 100 kilomètres).
Le Temps, Jeudi 4 décembre 2008
SAUVETAGE. GM, Chrysler et Ford continuent d'être entendus par les parlementaires qui envoient des signaux contradictoires.
Finalement, ils viendront tous les trois en voiture non polluante: dix heures de route depuis Detroit pour être à Washington ce jeudi matin. Tous les trois accepteraient aussi, sous certaines conditions, de ne recevoir qu'un dollar symbolique de salaire pour l'année prochaine. Mais si les PDG des trois grandes compagnies automobiles américaines ont multiplié les signes d'humilité avant de rencontrer les élus du Congrès, c'est que leurs demandes sont en hausse: ce sont désormais 34 milliards de dollars de prêts qu'ils demanderont en tout. Bien davantage que les 25 milliards que les parlementaires leur avaient déjà refusés il y a un mois.
Le Monde.fr, 2 novembre 2008
Conséquence directe de la crise financière et économique, les gouvernements européens viennent de s'entendre pour reporter de trois ans, jusqu'en 2015, un objectif fixé aux constructeurs automobiles pour réduire les émissions de CO2 de toutes leurs voitures neuves ...
(article complet)
Le Temps, 17 octobre 2008
... Après avoir accepté de s'imposer des objectifs contraignants de réduction des gaz à effet de serre d'ici à 2020, les Vingt-Sept ont promis de lancer le chantier de la refondation financière mondiale. ...
Le format envisagé est celui d'un G8 élargi aux grands pays émergents, sans doute en novembre. ... Angela Merkel a même parlé d'étendre la réunion au-delà des grandes puissances économiques. Gordon Brown évoque un nouveau «Bretton Woods».
Mais ce faisant, tous les dirigeants européens ont reconnu ... QUE LEURS PROMESSES D'EFFORTS ÉNERGÉTIQUES ET CLIMATIQUES SERONT, ELLES, PLUS DIFFICILES À TENIR. SI LE PRÉSIDENT FRANÇAIS A AFFIRMÉ QUE «LE CONSEIL, À L'UNANIMITÉ, VEUT APPROUVER LE PLAN ÉNERGIE-CLIMAT» AU SOMMET DE DÉCEMBRE, LA CHANCELIÈRE ALLEMANDE NE CACHE PAS SON REFUS DE VOIR SON INDUSTRIE AUTOMOBILE PÉNALISÉE. LA POLOGNE ET L'ITALIE RÉCLAMENT AUSSI DES EXEMPTIONS. A l'opposé, le Parlement européen vote des textes plus contraignants pour les industries. Attendu en séance plénière à Strasbourg le 21 octobre, Nicolas Sarkozy testera sans doute un possible compromis auprès des eurodéputés.
vendredi 10 octobre 2008
Les perles de la crise ...
Le Temps, 10 octobre. ... A New York, les colosses automobiles de Detroit ont particulièrement souffert: General Motors a perdu 31,11% et Ford 21,81% pour atteindre des niveaux plus vus DEPUIS LES ANNÉES 1950.
... le président George W. Bush devait faire une déclaration à 14H00 GMT pour "ASSURER AUX AMÉRICAINS QU'ILS PEUVENT AVOIR CONFIANCE" car "LES RESPONSABLES ÉCONOMIQUES AGISSENT ÉNERGIQUEMENT POUR STABILISER NOTRE SYSTÈME FINANCIER", a déclaré sa porte-parole.
... le président George W. Bush devait faire une déclaration à 14H00 GMT pour "ASSURER AUX AMÉRICAINS QU'ILS PEUVENT AVOIR CONFIANCE" car "LES RESPONSABLES ÉCONOMIQUES AGISSENT ÉNERGIQUEMENT POUR STABILISER NOTRE SYSTÈME FINANCIER", a déclaré sa porte-parole.
samedi 23 août 2008
L’équation du nénuphar, conte sur l'évolution de l'humanité ...
L’équation du nénuphar illustre bien le phénomène de la croissance dans un milieu fermé. Imaginons un nénuphar planté dans un grand lac qui aurait la propriété héréditaire de produire, chaque jour, un autre nénuphar. Au bout de trente jours, la totalité du lac est couverte et l’espèce meurt étouffée, privée d’espace et de nourriture. Question : Au bout de combien de jours les nénuphars vont-ils couvrir la moitié du lac ? Réponse : non pas 15 jours, comme on pourrait le penser un peu hâtivement, mais bien 29 jours, c’est-à-dire la veille, puisque le double est obtenu chaque jour. Si nous étions l’un de ces nénuphars, à quel moment aurions-nous conscience que l’on s’apprête à manquer d’espace ? Au bout du 24ème jour, 97% de la surface du lac est encore disponible et nous n’imaginons probablement pas la catastrophe qui se prépare et pourtant nous sommes à moins d’une semaine de l’extinction de l’espèce…Et si un nénuphar particulièrement vigilant commençait à s’inquiéter le 27ème jour et lançait un programme de recherche de nouveaux espaces, et que le 29ème jour, trois nouveaux lacs étaient découverts, quadruplant ainsi l’espace disponible ? Et bien, l’espèce disparaîtrait au bout du … 32ème jour !
Texte d'A. Jacquard , L’Equation du nénuphar, Calmann-Lévy, 1998 cité dans N. Ridoux, La Décroissance pour tous, Parangon (2006).
Et une réflexion du même auteur (A. Jacquard) sur la croissance:
« Sur une planète dont les dimensions et les richesses sont finies, tout processus exponentiel ne peut qu’être éphémère. La croissance de la consommation est en réalité l’équivalent d’une drogue ; la première dose crée l’euphorie mais les suivantes mènent inévitablement à la catastrophe. Prétendre résoudre un problème, par exemple le chômage, par la croissance, s’est s’enfoncer délibérément dans une impasse. » (Mon utopie, Stock, 2006).
dimanche 10 août 2008
Réflexions sur l'évolution de la société après le peak oil ...
La préface du document Le Crépuscule du monde moderne, les 4 étapes du déclin post- pétrolier en dit long sur son contenu:
"Le texte que vous avez entre les mains est explosif. Je déconseille aux personnes fragiles ou sujettes à la dépression, de poursuivre sa lecture. Sans une bonne compréhension de ce qui existe au-delà de la simple matérialité des choses, la lecture de ce texte provoque soit l’incrédulité – le phénomène d’occlusion bien connu des psychologues – soit un sentiment de profonde impuissance et la prise de conscience de l’inutilité de toutes les activités humaines de ces derniers siècles. Ensuite, le sentiment de vacuité s’étend à tous les objectifs illusoires et matérialistes qui ont fait office, pour le plus grand nombre, de raison de vivre. L’humanité se trouve devant le plus grand défi de son histoire. Malgré quelques frémissements des consciences, rien n’indique que nous serons capables de prendre les mesures radicales qui nous permettraient de négocier le virage en épingle qui se présente devant nous. La lecture des ouvrages de Jared Diamond nous montre que l’histoire des hommes est remplie de civilisations qui se sont effondrées, souvent brutalement. Nous serions en droit de penser qu’aujourd’hui, avec tous les instruments de prévision dont nous disposons – données d’étude, modèles sophistiqués, calculateurs surpuissants, infrastructures de télécommunication – l’humanité est bien équipée pour prendre les décisions requises par les difficultés qui s’annoncent. Malheureusement, il semble que non. Bêtise, égoïsme, cécité, ou tout simplement le fait que les hommes, sans le réaliser, sont devenus les esclaves d’un système qu’ils sont désormais incapables de maîtriser. A chacun de se forger sa propre opinion !".
Comme préalable à la lecture de ce texte captivant, je vous suggère une vidéo édifiante de 50 minutes qui résume la problématique du peak oil et établit des liens troublants avec les attentats du 11 septembre ...
A ceux qui luttent pour progresser ...
Le Maître de sagesse Omraam Mikhaël Aïvanhov nous donne un outil d'une exceptionnelle efficacité:
Savoir reconnaître les signes avertisseurs
Supposez que vous ayez une faiblesse à laquelle vous ne savez pas résister: vous aimez trop l'alcool, ou les femmes, vous êtes poussés à calomnier les autres, à gaspiller votre argent dans des achats inutiles, à vous amuser alors que vous devriez travailler, ou n'importe quoi d'autre. Tâchez de trouver en vous les signes qui annoncent la venue de la tentation. Ces signes sont toujours les mêmes et doivent être considérés comme des avertissements. C'est pourquoi vous devez rechercher dans votre passé les occasions où cette faiblesse s'est manifestée, et les signes qui l'on précédée. Vous trouverez que l'avertissement peut être une crispation dans le plexus solaire, ou un malaise, ou une pensée, ou une image qui se présente à vous.
Chacun est averti par des signes, mais ces signes sont différents suivant les personnes; il faut donc les chercher. Quand vous aurez découvert ces signes avertisseurs, vous pourrez devenir maître de la situation car, dès leur apparition, vous saurez que vous devez vous montrer attentif, vigilant. Mais pour cela, il faut être libre et non esclave d'activités qui vous étourdissent et vous empêchent de jeter un regard sur vous même.
Tiré du chapitre "Les faiblesses et les vices" du volume 13 des Oeuvres complètes du Maître Omraam Mickhaël Aïvanhov intitulé "La nouvelle Terre, Méthodes, exercices, formules, prières", aux Editions Prosveta.
Savoir reconnaître les signes avertisseurs
Supposez que vous ayez une faiblesse à laquelle vous ne savez pas résister: vous aimez trop l'alcool, ou les femmes, vous êtes poussés à calomnier les autres, à gaspiller votre argent dans des achats inutiles, à vous amuser alors que vous devriez travailler, ou n'importe quoi d'autre. Tâchez de trouver en vous les signes qui annoncent la venue de la tentation. Ces signes sont toujours les mêmes et doivent être considérés comme des avertissements. C'est pourquoi vous devez rechercher dans votre passé les occasions où cette faiblesse s'est manifestée, et les signes qui l'on précédée. Vous trouverez que l'avertissement peut être une crispation dans le plexus solaire, ou un malaise, ou une pensée, ou une image qui se présente à vous.
Chacun est averti par des signes, mais ces signes sont différents suivant les personnes; il faut donc les chercher. Quand vous aurez découvert ces signes avertisseurs, vous pourrez devenir maître de la situation car, dès leur apparition, vous saurez que vous devez vous montrer attentif, vigilant. Mais pour cela, il faut être libre et non esclave d'activités qui vous étourdissent et vous empêchent de jeter un regard sur vous même.
Tiré du chapitre "Les faiblesses et les vices" du volume 13 des Oeuvres complètes du Maître Omraam Mickhaël Aïvanhov intitulé "La nouvelle Terre, Méthodes, exercices, formules, prières", aux Editions Prosveta.
mercredi 9 juillet 2008
Fraternité et égalité
Voici quelques lignes tirées du livre "La Musique, au coeur de l'émerveillement" de la pianiste et écrivain Elisabeth Sombart (Madame Sombart partage gracieusement son talent de virtuose lors de récitals dans des homes pour personnes âgées, des hôpitaux ou des prisons. Voir message précédent ...).
"Nos dons, nos talents, nos qualités et nos charismes sont au service des autres, sans idée de supériorité ni d'infériorité. La fraternité annule ici l'idée d'égalité puisque dans la fraternité celui qui peut le plus - tant sur le plan temporel que spirituel - aide celui qui peut le moins (...) La fraternité, élan du coeur, remplace l'égalité, décret de la raison, "mise au pas de l'amour". La contrainte est la mort de l'amour. "On a accroché l'égalité à la fraternité comme on attelle une mauvaise carriole à un bon cheval" (A. Gouvernec)."
"Nos dons, nos talents, nos qualités et nos charismes sont au service des autres, sans idée de supériorité ni d'infériorité. La fraternité annule ici l'idée d'égalité puisque dans la fraternité celui qui peut le plus - tant sur le plan temporel que spirituel - aide celui qui peut le moins (...) La fraternité, élan du coeur, remplace l'égalité, décret de la raison, "mise au pas de l'amour". La contrainte est la mort de l'amour. "On a accroché l'égalité à la fraternité comme on attelle une mauvaise carriole à un bon cheval" (A. Gouvernec)."
lundi 7 juillet 2008
Assez, assez, ASSEZ DE GASPILLAGE INUTILE !
Notre économie apparaît de plus en plus clairement dénuée d'avenir. Non seulement nous détruisons nos ressources à un rythme effréné, mais notre boulimie de consommation répand le chaos dans les équilibres écologiques de la planète. Dans ce contexte, certaines entreprises se donnent depuis de nombreuses années un profil respectueux, éthique, qui les rend sympathiques au consommateur responsable. MIGROS, plus grand distributeur de Suisse, est à ce titre exemplaire. Mais pourquoi, pourquoi ces changements constants d'emballage - de packaging, comme disent les hommes de marketing - alors que le produit lui-même reste rigoureusement identique ? Que d'énergie humaine, de réunions, de présentations diapos, d'études d'acceptation, de déplacements, d'heures de travail sur ordinateur, de réglages de machines ..., dépensés pour un objectif dont la futilité, l'inutilité, la vanité et la vacuité nous sidèrent. "Il faut lutter contre les concurrents !". Certes. Nous sommes tous esclaves - le mot est choisi à bon escient - esclaves de ce système morbide et destructeur, ce système à cause duquel nos enfants et nos petits-enfants nous maudiront, incrédules et dégoûtés ...
Avons-nous bien conscience du monde dans lequel nous vivons, un monde où des milliers d'êtres humains "mouillent leur chemise" pour faire évoluer l'apparence d'un tube de dentifrice ? Ne serait-il pas temps, alors que s'annoncent les bouleversements climatiques et les pénuries énergétiques, de commencer à s'interroger sur l'utilité réelle de nos activités économiques, de leur appliquer à toutes une analyse de la valeur (value analysis) telle qu'on l'enseigne dans les écoles de management ? Mieux encore: si nous commencions à nous préoccuper de faire évoluer l'être humain lui-même et non les gadgets qu'il utilise, de l'éduquer, de lui faire comprendre l'utilité du développement intérieur, du sens moral, de la justice, de la vérité, de la fraternité, de ce qui apporte le bonheur véritable, le bonheur durable, alors que nous nous acharnons à transformer notre planète en univers de désolation ?
Ci-dessous, 2 court-métrages qui vous expliquent ...
Version avec sous-titres français
Avons-nous bien conscience du monde dans lequel nous vivons, un monde où des milliers d'êtres humains "mouillent leur chemise" pour faire évoluer l'apparence d'un tube de dentifrice ? Ne serait-il pas temps, alors que s'annoncent les bouleversements climatiques et les pénuries énergétiques, de commencer à s'interroger sur l'utilité réelle de nos activités économiques, de leur appliquer à toutes une analyse de la valeur (value analysis) telle qu'on l'enseigne dans les écoles de management ? Mieux encore: si nous commencions à nous préoccuper de faire évoluer l'être humain lui-même et non les gadgets qu'il utilise, de l'éduquer, de lui faire comprendre l'utilité du développement intérieur, du sens moral, de la justice, de la vérité, de la fraternité, de ce qui apporte le bonheur véritable, le bonheur durable, alors que nous nous acharnons à transformer notre planète en univers de désolation ?
Ci-dessous, 2 court-métrages qui vous expliquent ...
Version avec sous-titres français
dimanche 29 juin 2008
Albert Jacquard, réflexions sur l'avenir de notre planète ...
Dans la vidéo ci-dessous, Albert Jacquard est interviewé par Pierre Maisonneuve, de Radio Canada. Pierre Maisonneuve, par ses questions, exprime le point de vue de l'homo oeconomicus libéral, avec des positions volontairement cyniques et politiquement très incorrectes. Albert Jacquard y répond de manière pragmatique et dépassionnée, en des mots simples et vrais. Son analyse est lucide et dépeint de manière claire la situation de notre terre telle qu'elle se révèle dans l'actualité quotidienne. Monsieur Jacquard propose des solutions. Eduquer représente une production de richesse qui n'épuise pas les ressources de la planète. L'éducation est la seule manière efficace de stabiliser l'explosion démographique des pays sous-développés.
J'ajouterais que le monde dit développé manque cruellement lui-aussi d'éducation. En s'éduquant aux vraies valeurs, en prenant conscience de se que signifie le sens de la vie, en acquérant le goût pour les activités qui font plus qu'apporter simplement du plaisir - les arts par exemple -, nous réduisons notre consommation, nous cessons de nous intéresser exclusivement à des objectifs quantitatifs, nous devenons capables de partager ...
Autre thème: notre terre ne peut pas supporter plus d'un milliard de personnes consommant selon les standards du monde développé. Or, nous sommes désormais six milliards. Dans vingt-cinq ans, nous serons huit milliards (et neuf à dix à la fin du siècle). Cela signifie-t-il que nous devons nous résoudre, nous pays développés, à prendre les mesures sécuritaires adéquates pour "forcer" les cinq autres milliards à se contenter d'une vie au-dessous du seuil de pauvreté ? A cette question provocante, Monsieur Jacquard répond que ce n'est pas possible, sans toutefois avoir l'occasion de développer sa position. Tentons un début de réponse: la globalisation ne concerne pas que l'économie. L'équilibre écologique de la planète se conçoit lui aussi de manière globale. Peut-on réellement imaginer que le milliard d'"élus" dont nous faisons partie puisse subsister alors que les cinq milliards de "parias" auront rasé toutes les forêts et vidés tous les océans pour se nourrir ? ...
Cliquez pour visionner l'interview (durée: 40' 58'').
samedi 7 juin 2008
Une parcelle de paradis …
Il est des lieux et des occasions où l’on reçoit un avant-goût de ce que pourrait être un monde pacifié, une terre peuplée de personnes de bonne volonté, une société d’équilibre et d’harmonie. Le pianiste débutant que je suis a vécu un tel moment magique en se rendant à la soirée Emerveillement Musical à la Fondation Résonnance sise au 9, Avenue du Plan à Morges (Suisse), dans un charmant pavillon à l’écart dans le jardin d’une maison de maître.
La première chose qui frappe le visiteur néophyte, c’est la qualité de l’accueil. Sourires, présentations, poignées de main. D’emblée, ce sentiment merveilleux de se trouver en bonne compagnie, en présence de personnes non seulement amoureuses de la musique, mais avenantes, détendues, chaleureuses, humaines. En passant devant le secrétariat aux parois vitrées, les yeux sont attirés par une dame, belle, lumineuse, en tenue de gala, l’instigatrice de ce lieu, la pianiste Elisabeth Sombart, laquelle viendra plus tard gentiment saluer les nouveaux …
Ensuite, on pénètre dans la salle de réunion où sont disposées plusieurs rangées de chaises, un sofa, des fauteuils. Ambiance intimiste, de bon goût. Un écran de cinéma, 2 enceintes haute-fidélité classieuses, un équipement de projection … Et le phantasme du pianiste : non pas un mais des pianos … A l’avant plan, un immense piano à queue de concert, paquebot noir interminable de majesté, accompagné d’un piano à queue à peine moins imposant. Et à l’arrière de l’écran, 2 autres pianos demi-queue ... Le tout dégage une atmosphère de temple, calme, sérénité, élévation, alors que l’esprit se prépare à vivre des moments de communication intenses avec la musique.
Après une première partie introductive et érudite sur le thème du jour, le compositeur Ludwig van Beethowen, par le musicologue et professeur de piano Jean-Marc Aymon, nous avons la joie d’écouter le 3ème mouvement de la sonate la Tempête du même compositeur joué par Elisabeth Sombart. J’éprouve le besoin de me pincer pour vérifier si je ne rêve pas : avoir le privilège d’écouter une artiste de renom international interpréter une œuvre sur un piano se trouvant presque à portée de main … C’est un peu le sentiment d’être convié à la table des dieux qui m'habite …
La Fondation Résonnance a été créée par Elisabeth Sombart dans le but de permettre à des personnes de recevoir gratuitement des cours de piano de qualité sans distinction d’âge ou de niveau. L’autre activité principale de la Fondation réside dans l’organisation bénévole de récitals de piano dans des EMS, des hôpitaux ou des prisons. La Fondation constitue au départ un acte de générosité et d’humanisme. Sur ce terreau favorable se développe une structure à laquelle viennent se greffer de nombreuses bonnes volontés, des personnes qui contribuent de leur temps, de leur présence, de leurs compétences et de leurs dons. La finalité est la beauté, l’harmonie, le partage : la musique classique élève ceux qui l’écoutent et enrichit les personnes qui font l’effort d’apprendre à la jouer. La promouvoir est une manière d’apporter de précieux rayons de lumière dans un monde qui trop souvent donne la parole à la grossièreté, aux instincts et à la facilité.
La soirée terminée, nous quittons cet endroit avec un sentiment de profonde gratitude. Oui, le don existe, oui, la qualité, le raffinement, l’élévation ne sont pas seulement réservés à quelques privilégiés. Un grand Maître n’a-t-il pas dit il y a 2000 ans : « demandez, et vous recevrez, frappez, et l’on vous ouvrira !» ?
3è mouvement de la sonate la Tempête de Beethowen, Wilhelm Kempff
La première chose qui frappe le visiteur néophyte, c’est la qualité de l’accueil. Sourires, présentations, poignées de main. D’emblée, ce sentiment merveilleux de se trouver en bonne compagnie, en présence de personnes non seulement amoureuses de la musique, mais avenantes, détendues, chaleureuses, humaines. En passant devant le secrétariat aux parois vitrées, les yeux sont attirés par une dame, belle, lumineuse, en tenue de gala, l’instigatrice de ce lieu, la pianiste Elisabeth Sombart, laquelle viendra plus tard gentiment saluer les nouveaux …
Ensuite, on pénètre dans la salle de réunion où sont disposées plusieurs rangées de chaises, un sofa, des fauteuils. Ambiance intimiste, de bon goût. Un écran de cinéma, 2 enceintes haute-fidélité classieuses, un équipement de projection … Et le phantasme du pianiste : non pas un mais des pianos … A l’avant plan, un immense piano à queue de concert, paquebot noir interminable de majesté, accompagné d’un piano à queue à peine moins imposant. Et à l’arrière de l’écran, 2 autres pianos demi-queue ... Le tout dégage une atmosphère de temple, calme, sérénité, élévation, alors que l’esprit se prépare à vivre des moments de communication intenses avec la musique.
Après une première partie introductive et érudite sur le thème du jour, le compositeur Ludwig van Beethowen, par le musicologue et professeur de piano Jean-Marc Aymon, nous avons la joie d’écouter le 3ème mouvement de la sonate la Tempête du même compositeur joué par Elisabeth Sombart. J’éprouve le besoin de me pincer pour vérifier si je ne rêve pas : avoir le privilège d’écouter une artiste de renom international interpréter une œuvre sur un piano se trouvant presque à portée de main … C’est un peu le sentiment d’être convié à la table des dieux qui m'habite …
La Fondation Résonnance a été créée par Elisabeth Sombart dans le but de permettre à des personnes de recevoir gratuitement des cours de piano de qualité sans distinction d’âge ou de niveau. L’autre activité principale de la Fondation réside dans l’organisation bénévole de récitals de piano dans des EMS, des hôpitaux ou des prisons. La Fondation constitue au départ un acte de générosité et d’humanisme. Sur ce terreau favorable se développe une structure à laquelle viennent se greffer de nombreuses bonnes volontés, des personnes qui contribuent de leur temps, de leur présence, de leurs compétences et de leurs dons. La finalité est la beauté, l’harmonie, le partage : la musique classique élève ceux qui l’écoutent et enrichit les personnes qui font l’effort d’apprendre à la jouer. La promouvoir est une manière d’apporter de précieux rayons de lumière dans un monde qui trop souvent donne la parole à la grossièreté, aux instincts et à la facilité.
La soirée terminée, nous quittons cet endroit avec un sentiment de profonde gratitude. Oui, le don existe, oui, la qualité, le raffinement, l’élévation ne sont pas seulement réservés à quelques privilégiés. Un grand Maître n’a-t-il pas dit il y a 2000 ans : « demandez, et vous recevrez, frappez, et l’on vous ouvrira !» ?
3è mouvement de la sonate la Tempête de Beethowen, Wilhelm Kempff
jeudi 8 mai 2008
L'argent est un bon serviteur...
Comme le fondent deux phéno- mènes désormais avérés, 1) l'épuise- ment des ressources en énergie fossile et 2) le réchauffement climatique, la croissance quantitative conduit notre civilisation à sa mort. Un moyen d'agir sur le plan individuel consiste à réduire sa signature écologique en consommant de manière plus responsable et avec discernement. Cela se traduit globalement par une réduction de ses dépenses et, si l'on ne diminue pas son temps de travail, par une augmentation de son épargne.
Se pose alors la question de l'utilisation de cette épargne. Déposer ces sommes dans une banque ou les investir de manière indifférenciée sur les marchés financiers n'aboutit pas à une réduction de son impact personnel sur l'environnement puisque cet argent permet à d'autres acteurs économiques de consommer "à notre place": qui en finançant une usine ou un super-tanker, qui en construisant une villa ou en achetant une voiture à crédit. Alors, ne reste-t-il à l'idéaliste que la solution de détruire physiquement les signes monétaires non dépensés ?
Il existe un moyen plus intelligent d'utiliser son épargne. Un moyen bénéfique pour l'environnement. Qui plus est, un moyen qui fera, d'ici une vingtaine d'années, la fortune de celui qui aura eu la sagacité de l'utiliser. Ce moyen est simple et à la portée de chacun: il s'agit d'investir dans les énergies renouvelables. Demandez conseil à votre banquier, faites des recherche sur Internet. Il existe des fonds de placement qui ciblent le secteur des énergies renouvelables. D'autres sont spécialisés dans ce que l'on nomme les clean tech. Ces deux secteurs économiques vont sur-performer ces prochaines années, à mesure que l'on découvrira la nécessité - et la rentabilité - du développement durable et de la révolution énergétique. Une preuve par l'absurde ? Demandons-nous qui est assez fou pour, aujourd'hui, placer des fonds dans le secteur du transport aérien ou dans l'industrie du tourisme, secteurs qui, à moyen terme, viendront s'ajouter à la liste des espèces en voie de disparition !
dimanche 20 avril 2008
SOS civilisation
Notre époque vit des changements considérables. Notre civilisation est à un tournant historique car elle est menacée de mort. Le réchauffement climatique, l'épuisement des ressources, la croissance des inégalités sociales, la déliquescence des valeurs morales ... Dernier épisode, avec l'explosion du prix du pétrole, les émeutes de la faim. Faut-il encore ajouter le pillage des océans, la raréfaction de l'eau potable, la pollution électro-magnétique, la prolifération des OGM, ... ? Tous ces évènements, qui constituent une réalité objective, nous montrent clairement que notre civilisation est un échec. Un ECHEC ! Si rien ne change, tous nos efforts de ces derniers siècles de développement exponentiel, tout notre travail, tous nos sacrifices consentis à la poursuite de nos objectifs matérialistes - consommation effrénée, le toujours plus, toujours plus beau, toujours plus inutile, fuite dans les paradis virtuels, étourdissement du discernement dans la vacuité des médias, dans les plaisirs futiles - se résoudra en séries ininterrompues de catastrophes planétaires qui dresseront les peuples les uns contre les autres, nous ferons retourner au Moyen Age. En 2007, les dépenses liées à la sécurité (armements, systèmes de surveillance, etc) ont été plus importantes que les investissements dans les énergies renouvelables: quand les troubles sont en vue, on reconstruit les châteaux-forts ... !
L'évolution à laquelle nous assistons "en direct" fait partie de l'histoire. Il n'y a pas lieu de s'en plaindre. Il ne sied pas non plus d'être aigri contre l'espèce humaine. De même que l'on ne tient pas rigueur à un enfant de faire des caprices, on ne reproche pas aux humains, dans la très grande majorité (dont nos dirigeants) encore à un stade infantile, de se comporter de manière aussi irresponsable. La prise de conscience de l'échec de notre civilisation contient en germe la possibilité pour l'humanité de se recentrer sur les vraies valeurs, celles qui sont en accord avec les lois de la Nature, avec le sens de la vie, celles que l'on peut pratiquer des millénaires durant sans mettre en péril l'habitablité de notre planète ni nuire à l'évolution des consciences individuelles. Tant que tout semble bien se dérouler sur le plan matériel, les scientifiques à l'esprit étroit, les économistes, les jongleurs de la finance, les philosophes au marteau, tous ces brillants esprits triomphent et se moquent de ceux qui essaient de nous rendre attentif au long terme, à la véritable nature de la vie. Malheureusement, la réalité montre et démontre la vacuité de l'approche quantitative, scientiste, matérialiste. L'histoire récente nous prouve que la science, le progrès ne résolvent pas les problèmes. Les années passent et les difficultés s'accroissent, d'une manière - cela est en train de se faire jour - exponentielle. Quand l'on pense que certains chef d'état planifient déjà la conquête de la planète Mars à l'horizon des années 2030 ... quand l'optimisme technocratique se conjugue à la bêtise la plus aveugle ...
La science, l'économie, la finance, la consommation, la croissance, ne sont pas mauvaises en soi. Nous avons simplement jugé superflu de les accompagner de la conscience, la Conscience, ce qui distingue l'homme de l'animal ! Accueillons donc avec gratitude les contrariétés que nous envoie Dame Nature car elles constituent - on peut certes s''en désoler - le seul moyen pour l'Homme de devenir adulte, de forger une nouvelle civilisation. Une civilisation dans laquelle croissance et qualité de vie, liberté et respect des contraintes, profit et conscience, science et spiritualité, ne seront plus opposés. Une civilisation dans laquelle le visible autant que l'invisible seront étudiés, de manière scientifique, rationnelle, mais avec une rationalité élargie, non plus confinée, étroite, fragmentée. Une civilisation où l'on étudiera enfin sérieusement l'esprit humain, son fonctionnement, les conditions, les valeurs, les enseignements qui aident les individus à progresser, à se qualifier, à devenir meilleurs, plus autonomes, plus responsables, plus libres et, ma foi, plus difficiles à manipuler par les marchands d'illusions obnubilés par leurs objectifs de vente. Une civilisation en quête d'un monde habitable, ou l'évolution ne se cantonne plus au seul plan matériel et pour le seul bénéfice du quart de la population mondiale. Nous sommes prisonniers de ce système que nous avons développé et qui nous conduit à notre perte. Cette machine devenue incontrôlable est trop puissante, trop complexe, trop imbriquée pour être ralentie. Seul son grippage peut nous sauver, pour autant que nous sachions négocier le changement de paradigme radical qui nous est demandé. Avez-vous conscience que nous sommes aux premières loges pour assister à la plus grande épopée de l'humanité ?
dimanche 16 mars 2008
mardi 12 février 2008
Religion, science initiatique: deux approches ...
"Pourquoi l’Église entretient-elle les chrétiens dans les
illusions avec des promesses qui ne se réaliseront jamais ?
Physiquement et spirituellement, ils sont malades, faibles,
pauvres… Peu importe, elle les console en leur disant : « Ne
vous inquiétez pas, ce n’est qu’un mauvais moment à passer, la
terre est une vallée de larmes, mais quand vous la quitterez,
vous serez reçus dans les tabernacles du Seigneur. » Eh bien
non, cela ne se passera pas ainsi, car ils n’ont rien fait pour
mériter si facilement et si vite une telle grâce.
Pourquoi tromper les gens ? Il faut leur dire : « Espèce de
paresseux, débrouille-toi un peu ! Si tu es dans de mauvaises
conditions, c’est que tu l’as mérité. Mais quelles que soient
ces conditions, tous les jours tu peux non seulement faire un
travail sur toi-même mais aussi aider les autres ». Au lieu de
cela on les rassure : « Ici, c’est comme ça, mais de l’autre
côté tu seras dans la splendeur et l’abondance. » Et la réalité,
c’est que s’ils n’ont pas fait un véritable travail spirituel, de
l’autre côté ce sera pareil, et même pire."
Omraam Mikhaël Aïvanhov
(Ci-dessus, Wojtek Czyz en plein effort.)
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